dimanche 15 juillet 2012

Gawdal, Fass, Gourel Moussa… : L’accès a la terre pour une insertion durable - [Rep. Photos]


15-07-2012
10:05
Gawdal, Fass, Gourel Moussa… : L’accès a la terre pour une insertion durable - [Rep. Photos]
Au Trarza, 400 hectares de terres cultivables ont été aménagés par l’ANAIR au profit des refugiés revenus du Sénégal et des populations d’accueil. Après la clôture de l’opération de retour organisé des mauritaniens refugiés au Sénégal, la réinsertion, elle, continue. Une réinsertion qui passe par l’accès à la terre. Reportage.

Jeudi 28 juin. Le site de Toulel Dieri, a 5 kilomètres de Rosso Mauritanie. Nous rencontrons Amadou Kibiré Sow, 26 ans. Il est revenu en Mauritanie, avec sa famille, après une vingtaine d’années d’exil au Sénégal. Amadou a bénéficié d’une formation d’auxiliaire élevage organisée par l’ANAIR. Il s’apprête à aller sur le terrain avec des éleveurs.

Quelques kilomètres plus loin, une vingtaine d’hommes suivent une formation sur l’entretien des motopompes. Ils seront chargés de la gestion de stations de pompages. Une formation d’une semaine, essentiellement sur le terrain, assurée par Sy Ibrahima Adama, spécialiste en machinisme agricole.

Les participants a cette formation auront la charge de la gestion des 20 motopompes destinées à l’irrigation d’environ 400 hectares aménagés par l’ANAIR au profit des refugiés revenus du Sénégal et des populations d’accueil. Ces 399 hectares sont repartis ainsi : 18 hectares à Rabbani, 50 à Fass, 123 à Medina Salam, 130 à Gawdal et 48 à Gourel Moussa.

En plus de ces superficies aménagées en 2012, le site de Fada a déjà obtenu d’un exploitant privé 230 hectares. L’ANAIR a aussi aménagé d’autres périmètres, entre autres, 57 hectares a Medina Salam, 17 hectare réhabilités pour Dioudy, réhabilitation du périmètre de Toulel Dierry et son extension de 30 hectares, aménagement de 8 hectare au PK 6, 4 hectares à Tekeuss Koumba.

Ces aménagements s’accompagnent d’appui en intrants agricoles et en assistance technique pour la gestion de périmètres. Ces aménagements ne profitent pas seulement aux refugiés de retour du Sénégal » explique Yahya Ould Mkheitir, agronome consultant a l’ANAIR. Exemple : « Le périmètre aménagé pour Gawdal fait 130 hectare. Ces 130 hectares vont profiter non seulement aux 30 ménages d’anciens déportés mais aussi à la population d’accueil qui compte 21 ménages. »

Toulel Dieri

Fatimata Moussa Diallo a 42 ans, elle est chef de site de Toulel Dieri. Elle témoigne. « Je suis revenue du Sénégal en 1996 avant le retour organisé. Nous avons reçu de l’ANAIR des motopompes, du gasoil, une boutique communautaire, des formations pour la transformation des légumes… Nous remercions l’ANAIR et les autorités mais nous demandons de l’aide pour régler certains problèmes d’état civil.

Nous voulons des maisons en dur, les hangars du HCR ne nous protègent pas bien des pluies. Nous voulons aussi une école, nos enfant vont apprendre, a Toungune, c’est a cinq Km d’ici…
» Le site de Toule Dieri compte 80 familles, rapatriés et population d’accueil. On ne peut pas tout avoir en même temps mais nous demandons de l’aide. »

Au cours de la formation des operateurs de stations de pompage, nous avons rencontré aussi Alioune Oumar Samb, chef du site de Thiambene. « J’ai pris part à la formation. Je peux faire l’entretien de la motopompe tout seul. Nous sommes satisfaits des réalisations de l’ANAIR » a dit Alioune. Il a demandé aussi au gouvernement mauritanien de trouver solution à un litige foncier a Thiambene « pour désamorcer d’éventuels tensions… »

Rabbani

Apres, Toulel Dierry, nous avons visité les 18 hectares aménagés par l’ANAIR pour le site de Rabbani. Ces hectares ont été déjà réceptionnés. La mise en valeur est à ses débuts. L’ANAIR a aussi fourni aux populations les semences, les engrais… et mis à leur disposition des encadreurs. A quelques encablures du périmètre, se trouvent le site lui-même. Mosquée, moulin a grain, hangar communautaires, dépôt de gaz… sont visibles à Rabbani comme sur les autres sites.

Une femme d’une trentaine d’années, après les salutations, nous lance « Mballé amene et Diyam », « Aidez nous a avoir de l’eau. » Un homme debout a coté d’elle ajoute « Nous buvons l’eau des canaux d’irrigation et ca pose des problèmes de santé… il y a une citerne mais qui vient rarement ici» Pendant qu’il parlait, la femme nous montre une assiette contenant une eau saumâtre…

Fass

Étape suivante, le site de Fass. Nous rencontrons Yacine Lo qui nous reçoit sous un hangar. « Aménagement de terre, distribution de vivres, vaches, formation d’auxiliaires vétérinaires, formation aux techniques de séchages et transformation de légumes…. » Elle égrène les réalisations de l’ANAIR. Puis elle ajoute « nous voulons des maisons en dur, les hangars ne nous protègent pas bien. »

Apres Fass, nous nous rendons à Medina Salam. C’est dans cette zone que le député de Nouadhibou, Ghassoum Ould Belal, par l’entremise de l’ANAIR, a cédé 211 hectares aux populations.

Gawdal

Le plus grand périmètre aménagé par l’ANAIR, 130 hectares, se trouve a Gawdal. Les travaux d’aménagements ont été réalisés par MGSTP. Pour la réception du périmètre, les représentants des populations, de MGSTP, du bureau d’étude et l’équipe de l’ANAIR sont présents. « C’est un bon périmètre, ca va beaucoup améliorer nos conditions de vie. Seulement, l’eau ne parvient pas a certaines partie des parcelles… » dit Aliya Sy.

« La réception du périmètre peut e faire sous réserve, entre autres, de la mise en eau complète, de la distribution de l’eau sur toutes les parcelles… » explique Ahmed Baba Ould Ebghil, chef du département du développement et des infrastructures a l’ANAIR. Pendant la visite des nouveaux périmètres, il était accompagné de Mohamed Mahmoud Ould Sidi, consultant junior à l’ANAIR.

Baye Moussa Djigo, chef du site de Gawdal, prend la parole : « Nous remercions le président de la République, Nous remercions l’ANAIR pour ce travail, que Dieu fasse que ca continue. Seulement, nous n’avons pas d’école, nos enfants apprennent encore au Sénégal. Nous n’avons pas aussi de dispensaire. »

Gourel Moussa

Dernière étape, Gourel Moussa situé a 80 km de Rosso, En plus des 48 hectares aménagés par l’ANAIR, les populations de Gourel Moussa, profiteront d’une partie des 130 hectares de Gawdal.

Abou Djigo est chef du site de Gourel Moussa. Il est aussi président régional des rapatriés du Trarza et membre du conseil d’Administration de l’ANAIR ; « Décortiqueuse, boutique communautaire, fourniture d’intrants pour la campagne 2012-2013… » Après avoir cité les réalisations de l’ANAIR, il ajoute « nôtre site est sur une zone basse, avec l’hivernage, nous craignons d’être inondés, nous avons demandé a l’ANAIR de nous faire un système de drainage…. »

Abou Djigo poursuit « l’insertion durable passe nécessairement par le volet agricole, c’est le seul qui peut favoriser l’autosuffisance des populations. Nous félicitons l’ANAIR et lui demandons de poursuivre son action… »

Khalilou Diagana


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